Feriez-vous le reproche à un musicien de ne pas savoir peindre ? A un danseur de n’avoir pas d’odorat ? A un pâtissier de ne pas savoir chanter ?
Non, n’est-ce-pas…
Chacun excelle dans l’expression d’un sens : ouïe, vue, expression corporelle (kinesthésie), odorat, goût…
Et vous, quel est votre sens dominant ? Celui qui vous est facile ? Quelques indices :
La vue :
« – on remarque souvent « tu vois » dans tes paroles, tu vois ?
– j’vois pas bien, non. »
L’ouïe / le langage :
« – tu dis souvent souvent « je veux dire »… dis-le ! tu veux dire quoi ?
– j’sais pas, mais ça slame bien ta phrase … »
Kinesthésique :
« – j’suis pas bien dans mes baskets aujourd’hui
– moi pareil, j’me sens lourde… je la sens pas cette journée… »
Odorat / Goût :
« – ça pue de faire ça ! c’est degueu…
– Mouais, j’suis amère quand j’y repense… »
Notre intuition s’exprime à travers le corps, à travers nos sens : la vue (la clairvoyance), l’ouïe (la clairaudience), le corps (les ressentis)… et pour certains le goût et l’odorat !
Comment savoir ?
Commencez dans votre cuisine !
Qu’est ce qui vous plait ? Un plat bien présenté ? L’odeur qui donne tellement envie ? L’ambiance conviviale des gens que vous aimez et qui sont là, si proches ? Pouvoir goûter ce qui mijote ? Ou encore pouvoir enfin discuter tranquille avec vos proches, ou encore écouter enfin la radio en lavant les légumes ?
Surtout, ne réfléchissez pas trop ! Quelle est la proposition qui vous a immédiatement plu ?
Et ensuite ?
Une fois que vous avez repéré votre sens dominant, entraînez-vous à vous connecter à travers lui à votre intuition..;
Par exemple :
• Pour les visuels : « de quelle couleur est le ciel ? » avant d’ouvrir les volets !
• Pour les auditifs : « un homme ou une femme ? » quand le téléphone sonne…
• Pour les kinesthésiques : « Mon collègue : fatigué ou pas, ce matin ? » avant d’aller au travail…
• Pour les « Odorat / Goût » : « quel plat au self à midi ? »
Un exemple : j’ai testé « à l’aveugle » des noix : j’en prenais une, la tenais serrée dans la main, jusqu’au moment ou j’avais dans la bouche le goût de la noix, et le « visuel » : charnue ou ratatinée, complète ou en partie noircie, sèche ou encore huileuse… puis je vérifiais. Bingo ! c’est tellement surprenant !
Les grands cuisiniers auraient-ils le goût et les arômes de ce qu’ils cuisinent avant même de rentrer dans leur cuisine ??
(Serais-je une gustative ?)
Isabelle JOSEPH
Image : DR