Avez-vous remarqué comme il est difficile, pour un enfant, de nommer ses émotions et ses ressentis ? Nous voyons alors les adultes lui demander : « Qu’est-ce que tu as ? Tu as mal ? Tu as peur ? Tu as faim ?… »
Il faut du temps pour pouvoir distinguer clairement ce qui nous habite: une sensation de malaise peut être dûe à de l’inconfort physique, ou un sentiment diffus comme par exemple de l’injustice, ou une émotion refoulée comme de la colère…

Souvent nous ressentons nos intuitions de manière globale, sans réussir à distinguer exactement ce qui se passe en nous.

Il est difficile d’expliquer le « pourquoi » d’une intuition !

Les scientifiques appellent cela « l’éclipse verbale » : quand on essaie de détailler, de raisonner, d’expliquer, de quantifier, ou encore d’analyser un ressenti global et immédiat, on perd alors facilement beaucoup d’informations… par exemple si vous évoquez une personne, vous aurez une image mentale immédiate de son visage, ou de son allure… Si vous cherchez à préciser comment est son visage, ce que cette personne dégage, vous constaterez que c’est difficile sans perdre la richesse de votre impression globale, et de ne pas tomber dans la caricature !

Peinture de Dimitra Milan

Comment faire ?

Alors comment faire quand on reçoit de son intuition des informations globales et non verbales ?

Il faut apprendre à faire taire son mental, le temps de s’imprégner des impressions, des sensations reçues, et retarder le plus longtemps possible les analyses, les explications !

Une fois que vous êtes imprégné des ressentis de votre intuition, laissez alors votre cerveau droit chercher des analogies dans votre mémoire : vous pourrez vous souvenir de personnes, de lieux, d’histoires, de films… C’est la deuxième étape de l’intuition qui met en lien le moment présent et des indices analogiques ou symboliques pour vous permettre de saisir et d’interpréter votre intuition.

Par exemple : une sensation d’oppression, la respiration qui s’accélère, les mains moites… Alors qu’il n’y a aucune raison… logiquement ! 
Posez-vous, et aller « écouter »… le corps se calme, et les informations arrivent… Des images, des souvenirs, des idées, des sons… parfois ces informations sont compréhensibles directement, parfois elles sont symboliques ( « Je vois comme du rouge il y a danger »), parfois elles sont liées à des informations totalement personnelles que vous seul pouvez comprendre (« je viens de « voir » cet affreux pull violet qu’on me forçait à porter… Il faut donc que je fasse attention à bien regarder le contrat que je vais aller signer ! »)

Là encore, ne cherchez pas de logique, si ce n’est la vôtre !

Isabelle JOSEPH